Le Zoo de Vincennes à Paris, un des plus vieux zoos sans cages du monde, a longtemps été un partisan dans la conservation des animaux depuis son ouverture en 1934. Parmi les 85 espèces présentes au zoo, la plupart sont considérées comme menacées avec un habitat proche de la destruction et sont par conséquent les bénéficiaires direct des efforts du zoo. Situé dans le Parc historique de Vincennes, ce zoo relativement petit (environ 15 hectares) retrace presque un siècle de l’évolution de la sauvegarde et de la présentation des animaux du monde dans un environnement urbain.

Principalement construit avec des rochers en béton, qui au bout de 70 ans sont devenus dangereux pour l’habitation, la reconstruction du Zoo de Paris est construite autour d’un important héritage écologiste dans le but de préserver son identité tout en créant un nouveau mode de présentation des animaux et d’expériences éducatives. Le groupement de conception, avec Atelier Jacqueline Osty pour le paysage et le plan masse, Bernard Tschumi urbanistes Architectes pour l’architecture de tous les nouveaux bâtiments, et Synthèse avec Bernard Hemery pour les bâtiment techniques et les rénovations, ont utilisé des techniques d’immersion, de visibilité et de camouflage simultanément pour permettre le confort des animaux dans leur habitat et pour créer une sensation forte et émotionnelle chez les visiteurs. Le souci de la conception va au-delà de la décoration et du mimétisme de la nature, il répond au domaine et aux besoins spécifiques de chaque animal. Pour les architectes, la priorité n’est pas de créer une architecture dans le sens traditionnel du terme pour le zoo, mais au contraire de créer des supports spécifiques de manière à cacher, compléter ou à fondre les bâtiments dans un milieu naturel, permettant un nouveau sens d’immersion encore jamais vu dans l’agencement d’un zoo.